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31 oct. 2017

Session 3 Culture politique et politique culturelle du hip-hop galsen

Depuis près de 30 ans, le hip-hop en Afrique de l’Ouest af rme tant sa dimension politique que la participation active de ses praticiens. Citoyens politiquement engagés, certains participants hip-hop, à travers leur esthétique musicale, ont ainsi « écrit leur voix » (Rubin, 2004), et par-delà même, celle d’une jeunesse souvent ostracisée dans une société gérontocratique. En effet, ils répliquent, et de ce fait, répondent de manière critique au pouvoir traditionnel basé sur le droit d’aînesse, tout en apportant un savoir et une pratique alternatifs de leur socialité. Inscrits dans une économie politique de leur temps où le numérique fait partie intégrante des modes de socialisation contemporains, ces acteurs se sont aussi emparés de la chaîne de production de leur art musical, de la création à la distribution, innovant en faisant montre d’une logique collabora- tive et d’une éthique de bien commun développées à travers les frontières nationales.

S’intéressant plus particulièrement à leurs politiques, cette contribution propose une mise
en exergue des identités et pratiques des acteurs (artistes et opérateurs) hip-hop ouest-africains au sein de leur écosystème de production. Certes, cette génération d’artistes populaires utilise sa musique urbaine comme espace privilégié pour articuler un pouvoir propre en dépit des contraintes tant politiques que sociales ; leur esthétique musi- cale est alors ce lieu de formation et de négociation d’identité. Surtout, cette génération a montré sa capacité à créer des pratiques de politique culturelle et de culture politique inédites qui permettent de redessiner à partir de l’expérience hip-hop les contours complexes et multiples du paysage culturel et musical contemporain au Sénégal et en Afrique; avec aussi une redé nition constante du rôle de la société civile et de celui des institutions publiques dans le champs culturel.

Lors de ce séminaire, nous nous pencherons, d’une part, sur la matérialité de la culture politique hip-hop, en s’appuyant sur des ressources théo- riques des sciences humaines (études culturelles, études des médias, linguistique et sociologie). D’autre part, nous tenterons d’analyser des études  de cas hip-hop spéci ques – réseaux d’organisation et autres produits culturels transfrontaliers (Festa2H / Assalamalekoum Festival / L’Boulevard ; FOCUS (Mali / Maroc / Mauritanie / Sénégal) ; Jokko, JTR, Journal Gbayé, Chi-Taari Rappé – au regard de ce que constitue une politique culturelle viable et durable dans les contextes de marchés africains de la culture. Ce deuxième volet introduira quelques notions pratiques de politique publique et instruments internationaux au service des arts, de la culture et de la créativité (Convention UNESCO 2005) en lien avec la fonction clé qu’occupent les innovateurs culturels et créatifs dans nos sociétés.

 

A propos de Jenny Mbaye

Maître de conférence au Centre pour la Culture et les Industries Créatives à la

City University of London, Jenny Mbaye a pour thématiques de recherche la musique populaire urbaine et les économies culturelles en Afrique sub-saharienne. Cette spécialisation l’amène à se concentrer sur le travail ainsi que les pratiques politiques liées à la créativité urbaine dans des contextes africains.

Consultante en recherche et en politique (2016 HABITAT/UNESCO Rapport Futur sur la Culture Urbaine; 2013 UNESCO/ UNDP Rapport sur l’Économie Créative), elle est membre du groupe d’experts sur

la Convention 2005 de l’UNESCO, ainsi qu’évaluatrice externe pour son Réseau de Villes Créatives. Elle est également membre du groupe de travail sur les politiques culturelles de réseau panafricain Arterial.

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