29 avril 2023

Hors Format: Festival Téemeri Bob Koñ

#HorsFormat

Dans la continuité des réflexions autour des questions liées à la cause environnementale, RAW Material Company s'associe au festival Tééméri Bop Koñ porté par Mamadou Khouma Gueye et El Hadj Demba Dia pour une journée de programmes publics hors format qui aura lieu le 29 avril 2023 à 15 heures , à RAW Material Company,  villa 2A, rue sans soleil, Zone B.  

 
Tééméri Bop Koñ #2
Teaser Téeméri Bob Koñ
Le Festival TÉÉMÉRI BOP KOÑ propose de nouvelles façons de dire et de montrer différents enjeux contemporains contextualisés et prend le temps de questionner les phénomènes de résistances sociales, environnementales ou économiques qui ont trait au bien-être collectif.  Qu’est-ce que la lutte? Que permet-elle ou ne permet-elle pas? Quelles sont les potentialités de mise en action? Qu’advient-il une fois qu’elle est remportée ou perdue ? En créant des ponts entre les problématiques soulevées et les pistes de dénouements mises en œuvre par les acteurs locaux, il a pour objectif d’être un vecteur dans les formes de constructions participatives du mieux vivre au Sénégal.

Le Festival s'articule en plusieurs temps: une première phase de plaidoyer et d’intermédiation avec des ateliers citoyens, une phase résidence de créations cinématographiques et une phase de mise en action avec des séances de projections, des débats et des assemblées.

Programme
 
#TBK2
 
 
© Mamadou khouma Gueye
Dans la lignée de la première édition, TÉÉMÉRI BOP KOÑ garde pour thématique centrale l’écologie. Les réflexions et productions du festival abordent des sujets relatifs aux flux migratoires, à la mise à l’épreuve de la ruralité par le dérèglement climatique, à la survie des terres agricoles face à l’urbanisation, l’extractivisme et l’expropriation.

Pour cette deuxième édition, les réalisateurs ont investi plus spécifiquement la thématique de la terre comme lieu d’ancrage. Territoire assiégé, territoire occupé, territoire en tension depuis plusieurs années, la zone naturelle des Niayes est le théâtre de plusieurs formes d’outrages et de systèmes de résistance: du lac Rose au village de Mboro, en passant par les villages de Khondio et Gaad. 

Sous la forme d’une journée de rencontre, nous invitons des activistes qui militent pour la sauvegarde de la terre à revenir sur le “mbokk”, principe de communauté et d’inclusion qui signifie donner ensemble à travers un programme composé d’assemblées, de projections et de débats afin d’aborder la question plus large de l’en commun.

Avec la participation des membres de Aar Lac Rose, Africtivistes, Mboro SOS, Association pour la valorisation de l'environnement et de la nature, Association solidarité Ci Sutura, les femmes de Toubab Dialaw Ndayanne, collectif Taxawu Cayar et les membres de la coopérative agricole Somankidi Coura.
 
#Program
 

15:00 - 16:00 Pencco 1
Droits et réparations / Rights & reparations


16:30 - 17:30 Pencco 2
Interventions et implications des communautés locales / Interventions and involvement of local communities

18:00 Projections
Sélection de 5 courts-métrages / Selection of 5 short movies

 
#Pencco
 

Pencco 1: droits et réparations

Sous la modération de Thaddée Adiouma Seck, parajuriste au sein de l'ONG Natural Justice


Pencco 2: interventions et implications des communautés locales

Sous la modération de Thaddée Adiouma Seck, parajuriste au sein de l'ONG Natural Justice

Fary Ndao, (Ingénieur-géologue et Écrivain) sera l'observateur pour ces deux sessions.
 

 

#Projections

Lac Rose, Mamadou Khouma Gueye & El Hadj Demba Dia, 12'

Ibrahima est un migrant de retour. Il mène un combat pour la protection du Lac Rose. Les transformations urbaines rapides donnent naissance à de nouveaux quartiers qui pullulent tout autour. Ces nouveaux quartiers déversent les eaux usées dans le lac. Ibrahima de sa voix intérieure évoque les difficultés du secteur du tourisme depuis que le lac perd sa couleur. Les pirogues touristiques attendent les clients, et transforment le village en un embarcadère désertique. 

Bande annonce

Mère Garap,  Mamadou Khouma Gueye & El Hadj Demba Dia, 12'

La fumée monte entre les filaos, une bande de terre du domaine public maritime. Mère Garap y occupe temporairement une parcelle. Celle-ci est une maison sans murs ni porte. Elle y travaille et y forme ses enfants. Elle prend soin des plantes. Elle partage avec les passants sa passion des arbres. La banalité des trois normaux (les trois thé) ouvre une discussion, pudique , philosophique, qui laisse entrevoir et entendre les non-dits. Avec la mousse du thé, remontent les questions foncières et l’accès à la terre pour les femmes. Dans cette maison sans porte Mère garab questionne l'avenir et la place des paysans sans terre.

Bande annonce

Garga Mbosse, Amath Niane

Mboro est une plaque tournante des industries extractives depuis les années 50, les industries chimiques du Sénégal ICS y ont obtenu une concession en 1957. Au début, les gens étaient heureux de pouvoir gagner leur vie en travaillant dans les usines chimiques. Au fil des décennies, ces mêmes populations ont été confrontées à des problèmes de santé, qui s’ajoutent aux difficultés foncières.

Gaad, Mamadou Khouma Gueye & El Hadj Demba Dia, 12'

Seydou Dieng est le chef de Gaad, un village qui se situe près des mines des industries chimiques du Sénégal. Il lance une tribune au Président de la République: l'écho de sa voix est masqué par les particules nocives que provoquent les extractions des minerais. La terre, les hommes et les plantes patientent et espèrent de ce cri de détresse du chef de village un relogement ailleurs. Le ciel de Gaad se vide. La poussière et la fumée recouvrent toutes choses.

Bande annonce

Les larmes d’un pêcheur, Djibril Saliou Ndiaye

Le poisson se fait rare. Ndope, pêcheur et jeune père de famille, vend le moteur de sa pirogue pour donner à sa femme l’argent qu’il lui avait promis. Les conditions de vie des pêcheurs deviennent de plus en plus inquiétantes à cause de la présence des grands bateaux. Vient une nuit où ces pêcheurs, désespérés, prennent le chemin de la mer à destination des îles Canaries.

Bande annonce

Mandarga
Long-métrage documentaire de Pierre Vanneste et Laurence Grun

Création résidence TBK

Alors que les habitants de Minam voient émerger aux abords de leur village un important chantier pour la construction d’un port industriel, ceux de Sabodala s’apprêtent à quitter le leur, bientôt remplacé par une mine d’or. À 700 kilomètres au nord, les agriculteurs de Darou Khoudoss sont retournés cultiver sur les terres de leurs grands-parents, expropriés par l’exploitation minière de phosphate, aujourd’hui laissée à l’abandon. Trois lieux, trois trajectoires redéfinies par l’assignation du territoire. Entre passé, présent et futur industriel, les histoires se croisent, révélant l’empreinte laissée par l’industrie à travers son mécanisme d’absorption et d’altération.

#Biographies
 
 
© RAW Material Company
 
Après des études d’Histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), Mamadou Khouma Gueye s’est lancé dans le cinéma en militant pour l’accès au cinéma pour la population de la banlieue de Dakar avant de passer à la réalisation. Jouant de la débrouille et puisant dans l’énergie collective de ma génération pour produire et diffuser notre cinéma. Il défend l’idée que l’art doit faire place aux gens ordinaires, et participer à la représentation et à la prise de conscience des réalités sociales et politiques, parfois difficiles.

El Hadj Demba Dia a grandi à Dakar, au camp de la gendarmerie LGI de Mbao. Après la retraite de son père, il s’installe à Guinaw Rail, un quartier populaire de la banlieue de Dakar. Cela lui a permis de rencontrer plusieurs acteurs des cultures urbaines du Sénégal. En 2005, son quartier est touché par les inondations: une période difficile pendant laquelle plusieurs familles se sont dispersées. Ses amis d’enfance partent en Europe dans des embarcations de fortunes et certains ne reviendront jamais. En 2008, il rencontre le cinéma avec son ami étudiant Mamadou Khouma Guèye et ils décident de raconter en images le calvaire des habitants de leur quartier. Ensemble, ils créent l’association CINEBANLIEUE avec le soutien de feu Monsieur Abdel Aziz Boye”.

Dans les années 2000, Amath Niane tombe amoureux du cinéma alors qu’il est étudiant en géographie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. A partir de 2006, il commence à faire le tour des plateaux pour nourrir sa passion en passant par la régie et l’assistanat. C’est en 2007 qu’il rencontre une grande figure du cinéma au Sénégal, Abdel Aziz Boye qui l’initie à l’écriture et au langage cinématographique, ce qui le pousse à aller plus loin dans sa recherche jusqu’à intégrer l’École Supérieure des Arts visuels de Marrakech où il ressort, diplômé en image. Aujourd’hui, il a, à son actif plusieurs films dont il est le chef opérateur. Amath Niane vit et travaille à Dakar où il continue ses recherches sur l’esthétique du contre-jour. Il a réalisé La Cité Claudel. Il a créé avec la réalisatrice sénégalaise Rama THIAW la société de production audiovisuelle BOUL FALLE IMAGES (BFI), autour de l’héritage musical africain, basée à Dakar. Amath est le Directeur Photo des courts métrages J’existe (réalisé par Demba Dia, 2016), Xalé Bu Rérr / Un enfant perdu de Abdou Khadir Ndiaye, 2017 et Un air de kora, de la réalisatrice Angèle Diabang (Poulain de Bronze et Prix CEDEAO de la meilleure réalisatrice, au Fespaco 2019). 

Djibril Saliou Ndiaye est producteur et réalisateur. Il suit une formation pratique en réalisation à MSA Productions (Sénégal) et des stages de réalisation au  CIFAP,  la FEMIS (France) , le GOETHE INSTITUT de Dakar. Il a participé à l’atelier   Produire sud à Nantes et à la « Formation à l’écriture de programme courts d’humour »  à (Abidjan)  Il a réalisé des courts métrages de fiction et de documentaires qui ont été sélectionnés dans de nombreux festivals à travers le monde,  et une série télévisée avec la RTS, et  une autre en cours de production.

Laurence Grun (auteure – réalisatrice) et Pierre Vanneste (auteur - réalisateur).Auteurs-réalisateurs Belges, Laurence Grun et Pierre Vanneste travaillent depuis plus de sept ans au Sénégal. Après avoir collaboré sur des projets documentaires tels que «DREMMWEL» (documentaire transmédia sur la pêche et la surpêche en Atlantique-Est), «Bargny, ici commence l’émergence » (long-form documentaire sur la commune de Bargny située à 35km de Dakar) et « P2O5, de la fertilisation à l'épuisement » (documentaire sur la production et l'utilisation d'engrais phosphatés dans le monde), ils ont voulu, à l'occasion du « Tééméri Bop Koñ», rendre compte du processus d'industrialisation en cours au Sénégal avec le film documentaire Mandarga
(L'Empreinte), écho d’une trajectoire globale et commune déjà engagée.
Leurs projets se veulent documentés, ancrés dans le réel en tant que part active du débat collectif.

Thaddée Adiouma Seck est juriste spécialisé en gouvernance des activités extractives. Il est consultant au Comité Sénégalais des Droits de l'Homme (CSDH) où il participe à l'animation de l'Observatoire National pour le Respect des Droits Humains dans le Secteur Extractif (ONRDH-SE). Il prépare actuellement une thèse en droit extractif.

Né en 1987 à Dakar, Fary Ndao est ingénieur géologue de formation, économiste de l'énergie et écrivain. Il travaille pour la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) et a publié "L'or noir du Sénégal" en 2018 après avoir participé à la rédaction de l'ouvrage collectif "Politisez-vous !". Fary s'intéresse aux interactions entre les problématiques énergétiques, écologiques, politiques et sociales.

RAW MATERIAL COMPANY

CENTER FOR ART KNOWLEDGE AND SOCIETY

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