20 févr. 2019

Parlons Sénégalaiseries:
La citoyenneté numérique au Sénégal: maîtrise ou manipulation?

RAW Material Company a le plaisir de vous inviter à prendre part au panel sur la démocratie et le numérique, accompagné d’une projection du court métrage Algo-rhythm de Manu Luksch, organisé dans le cadre de son programme Parlons Sénégalaiseries le mercredi 20 février 2019 à 18h00 à la Zone B, rue sans soleil Villa N°2A. 

Comme intervenants nous recevrons Moussoukoro Diop (web-activiste et fondatrice de l'agence digitale africaine Digital Mousso) et Xuman (artiste rappeur et co-fondateur du Journal Rappé). Le débat se tiendra sous la modération d'Ibou Fall.

Parlons Sénégalaiseries, organisé en collaboration avec le satiriste et journaliste Ibou Fall, est une série de débats et de discussions sur la société sénégalaise en particulier et la vie africaine contemporaine en général.

Au Sénégal, où depuis quelques années le smartphone est devenu incontournable dans tous les domaines de la vie – commerce, relations sociales, loisirs, santé publique, entre autres – les enjeux du numérique sont d’une grande pertinence. Les innovateurs de la toile ont su combler des vides importants, notamment dans le secteur informel, renforcés par le faible usage d’ordinateurs par le grand public. Aujourd’hui une véritable économie numérique se met en place, soutenue par la facilité offerte par les services en ligne. Cependant économie et données personnelles n’égalent pas forcément l’harmonie. Il s’avère de plus en plus nécessaire de savoir si ces outils nous facilitent la vie, ou nous maîtrisent... Si c’est le cas, qui en profite?

ALGO-RHYTHM, réalisé à Dakar avec la participation d’éminent-e-s musicien-ne-s, poètes et artistes graffeurs sénégalais-e-s, questionne les menaces posées par l’essor de la quantification et gestion algorithmique de la vie quotidienne. Ces menaces sont insidieuses mais complètes et touchent aux droits humains et à notre capacité d'agir. Employant hip hop, théâtre, arts de rue et une cinématographie propulsée par la data, ce film navigable et musical, explore comment notre adhésion à la facilité de l’intelligence des machines - réfractée à travers l’interface habile des applications des smartphones - nous laisse vulnérable à la manipulation par les acteurs politiques.

À propos des intervenant-e-s:
Moussoukoro Diop
Moussoukoro Diop est sénégalaise ayant fait toutes ses études dans son pays d’origine et passionnée des technologies de l’information et de la communication. Actuellement Chargée de communication digitale pour les Nations Unies, elle est aussi la fondatrice de l’agence digitale Africaine « Digital Mousso ». Membre du Réseau des Blogueurs du Sénégal, Moussoukoro s’active dans plusieurs domaines pour faire bouger les lignes. Figure emblématique du digital et de l’activisme au féminin au Sénégal, elle travaille étroitement avec des associations pour la défense de la démocratie par les citoyen-ne-s.

Xuman
Xuman, qui a vu le jour en Côte d’Ivoire, a grandi au Sénégal. Il commence à écrire ses premiers textes dans le quartier de Fass où sa facilité d’écrire lui a permis de tisser des liens amicaux avec les membres du Positive Black Soul (PBS). Avec le Pee Froiss il a eu à participer à plusieurs grands événements musicaux tant au Sénégal qu’à l’étranger et il a collaboré avec plusieurs artistes d’ici et d’ailleurs comme Didier Awadi, les Nubians et tant d’autres. Co-fondateur du Journal Rappé avec Keyti, Xuman continue à faire le bonheur de son public avec ses textes engagés qui relatent la vie sociale, politique et dénoncent aussi le mauvais rôle de l’occident en Afrique.

Aboubacar Sadikh Ndiaye
Aboubacar Sadikh Ndiaye est expert et consultant en stratégie 2.0 et CEO de l’agence Ultra Social, un cabinet d’e-reputation et Community Management parfaitement implanté dans le cyberespace sénégalais. Membre fondateur du Réseau des bloggeurs du Sénégal, c’est aussi un formateur en communication digitale et social media marketing.

Ibou Fall
Ibrahima Fall, de son nom de plume Ibou Fall, 54 ans, est journaliste, écrivain et éditeur. Après des tentatives dans la création et l’édition de bandes dessinées, avec comme seul diplôme le bac lettres classiques (latin-grec) il débute dans la presse en 1989 comme correcteur du bi-hebdomadaire Sopi dont il devient un des billettistes Le Billet de Ibou. Il apprend sur le tard le journalisme et fonde avec cinq autres journalistes limogés de Sopi l’hebdomadaire Le Témoin en 1990. Reporter, puis chef d’édition, il publie le recueil de ses premières Sénégalaiseries en 1993. Fondateur des quotidiens Tract (2000) et Frasques (2001) il publie par la suite quatre autres recueils de Sénégalaiseries: Dieu le pire (2009), Banc Diakhlé(2010), Les Egocrates (2012) et NTS, les Nouveaux Types de Sénégalaiseries (2013). Il est, enfin, l’un des fondateurs du "trentomadaire" Le P’tit Railleur Sénégalais dont il est le directeur de publication.

Manu Luksch
Depuis 20 ans Manu Luksch poursuit des recherches sur l’impact des nouvelles technologies sur la vie quotidienne, les relations sociales, l’espace urbain et les structures politiques. Actuellement, en tant qu’artiste en résidence à Somerset House (Londres, Angleterre), fellow de l’Open Society et fellow adjoint à Goldsmiths, University of London, elle interroge l’essor de la « ville algorithmique » avec un focus sur les rapports entre entreprises et gouvernements et les effets sociaux des analytiques intuitives. Elle présente les fruits de ses recherches à travers le film et différents mediums, ainsi qu’en créant des outils pour d’autres citoyens.

lien audio du panel

RAW MATERIAL COMPANY

CENTER FOR ART KNOWLEDGE AND SOCIETY

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