Chimurenga

De juillet à septembre, nous avons accueilli l’équipe de Chimurenga dans notre espace de résidence Kër Issa, où elle a passé ces derniers mois à se plonger dans le film inachevé d’Ousmane Sembène, L’Almamy Samori Touré. À travers le prisme de ce film, Chimurenga pose une question plus vaste : que pouvons-nous découvrir lorsque nous considérons l’inachevé ou le non-réalisé comme des réservoirs de l’imagination et des histoires artistiques, culturelles, sociales et politiques africaines ?
Ils abordent L’Almamy Samori Touré non seulement comme un film, mais aussi comme une bibliothèque des (im)possibilités du cinéma africain et du panafricanisme.

Cette recherche s’est déployée à travers plusieurs lieux, reflétant intentionnellement les pas d’Ousmane Sembène et de Samori Touré comme une manière de cheminer à leurs côtés et d’ajouter à cette bibliothèque en perpétuelle évolution.

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Chimurenga est une plateforme panafricaine d’écriture, d’art et de politique fondée par Ntone Edjabe en 2002. Rassemblant une multitude de voix issues du continent et de la diaspora, Chimurenga se déploie sous de nombreuses formes, opérant comme un espace innovant d’idées libres et de réflexion politique sur l’Afrique, par les Africains.

Ses productions incluent une revue de culture, d’art et de politique du même nom (Chimurenga Magazine) ; un grand format trimestriel intitulé The Chronic ; la Chimurenga Library – une invention en cours sur la production de savoir et l’archive qui cherche à réimaginer la bibliothèque ; l’African Cities Reader – une publication biennale consacrée à la vie urbaine à l’africaine ; ainsi que la Pan African Space Station (PASS) – une radio en ligne et un studio itinérant.

L’objectif de ces activités n’est pas seulement de produire de nouvelles connaissances, mais surtout d’exprimer les intensités de notre monde, de capter ces forces et d’agir. Cela a nécessité de repousser les limites, car si nous ne poussons pas la forme et le contenu au-delà de ce qui existe, nous ne faisons que reproduire la forme d’origine – colonisée, pourrait-on dire. Cela exige non seulement de nouvelles questions, mais aussi ses propres outils ; de nouvelles pratiques et méthodologies permettant d’explorer les lignes de fuite, la fragilité, la précarité, mais aussi la joie, la créativité et la beauté qui définissent la vie africaine contemporaine.

Comme le dit Fela, simplement : who no know go know.

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